Antechrista


Titre: Antéchrista
Auteur: Amélie Nothomb
Edition: Albin Michel
Date de parution: 2003
160pages
prix original: 14,50€   /  prix payé: 2€ (2eme main)

SYNOPSIS:

Avoir pour amie la fille la plus admirée de la fac, belle, séduisante, brillante, enjouée, audacieuse? Lorsque Christa se tourne vers elle, la timide et solitaire Blanche n'en revient pas de ce bonheur presque écrasant. Elle n'hésite pas à tout lui donner, et elle commence par l'installer chez elle pour lui épargner de longs trajets en train.
Blanche va très vite comprendre dans quel piège redoutable elle est tombée. Car sa nouvelle amie se révèle une inquiétante manipulatrice qui a besoin de s'affirmer en torturant une victime. Au point que Blanche sera amenée à choisir : se laisser anéantir, ou se défendre."
AVIS PERSONNEL:

 Ce livre n'est pas mon premier Amélie Nothomb car j'ai déjà lu stupeur et tremblements (OUI JE FAIS COMME TOUT LE MONDE! et alors ? ) et je n'avais pas vraiment apprécié , j'avais trouvé l'histoire bien simple et très peu entraînante.
Bon, pour Antéchrista c'est un peu différent, l'histoire est toujours assez simple mais il y a cette fois-çi une intrigue un peu plus importante.
J'ai apprécié: la fluidité, le langage, l'ambiance du livre assez stressante,et tout ce mélange d'émotions vaguant entre la colère et le dégoût, j'ai plus ou moins apprécié la fin étrange,
J'ai moins apprécié: on voit les choses venir et c'est assez décevant.
Si vous nous suivez depuis un petit moment, vous savez qu'il y a déjà eu une chronique sur Respire de Anne-Sophie Brasme et le thème est le même, l'histoire aussi et du coup, moi qui avait vraiment apprécié Respire j'ai été vraiment déçue qu'ils soient si proches l'un de l'autre. Bon les deux romans divergent tout deux à un certain point hein, les histoires ne sont pas exactement les mêmes mais disons que la situation initiale de la fille qui idolâtre sa nouvelle amie parfaite mais machiavélique, ce schéma là est similaire dans les deux. Bon, trêve de comparaisons, ce qu'il y a d'intéressant dans ce livre (comme dans respire donc je risque de me répéter) c'est tout ce chemin qui part de la fille assez banale un peu mal dans sa peau et qui va mener à la passion dévorante pour une personne par qui elle est involontairement attirée. C'est à dire que même quand Blanche déteste Christa, elle ne peut s'empêcher de l'admirer et finalement c'est un peu la condition humaine qui est reflétée là dedans, nous sommes attirés par ce qui nous fait sentir autrement, mieux, mais aussi par ce que l'on ne contrôle pas et peut être par ce qui nous effraie, après tout on cherche nous même à nous faire peur et le fait que Blanche soit obnubilée par cette amie qui semble être un parfait démon est légitime.
Pour parler un peu personnages, celui de Blanche est vraiment intéressant et c'est de loin mon préféré. Elle est pure, intelligente, elle aime lire (ce qui fait toute la différence ;) ). Et on sent aussi tellement de choses se passer en elle. Bon parfois elle nous fait tout de même un peu pitié.
Christa est le personnage qu'on a en horreur du début à la fin, dès qu'elle entre dans la vie de Blanche on sait que c'est le début de la fin.
J'ai trouvé les personnages des parents vraiment horribles et c'est certainement les personnages qui, bien que secondaires, m'ont dégoûtés le plus, ils sont injustes et méchants verbalement avec leur fille et ça amène un certain blocage.
Pour terminer, ce livre est très vite lu et franchement c'est cool quand on à pas envie de se prendre la tête des heures et des heures et des jours et des mois et des...on va s'arrêter là ! ;)

En conclusion, ce livre est... disons sympa, mieux à mes yeux que stupeur et tremblements de la même auteure. Toutefois, tant qu'a lire un livre qui traite de l'obsessions malsaine et frustrante, je préfère largement Respire. La fin est toutefois assez surprenante et adéquate au monde d'Amélie Nothomb.
Je vous laisse avec quelques citations du livre qui font assez réfléchir.

CITATIONS:

"La lecture n’est pas un plaisir de substitution. Vue de l’extérieur, mon existence était squelettique ; vue de l’intérieur, elle inspirait ce qu’inspirent les appartements dont l’unique mobilier est une bibliothèque somptueusement remplie : la jalousie admirative pour qui ne s’embarrasse pas du superflu et regorge du nécessaire. "
"Toucher le fond est moins effrayant que rester à la surface de l'abject."
"Jusqu’à ma rencontre avec Christa, l’un des bonheurs de ma vie d’adolescente avait consisté à lire : je me couchais sur mon lit avec un livre et je devenais le texte. Si le roman était de qualité, il me transformait en lui. S’il était médiocre, je n’en passais pas moins des heures merveilleuses, à me délecter de ce qui ne me plaisait pas en lui, à sourire des occasions manquées."
"Ceux qui croient que lire est une fuite sont à l'opposé de la vérité:lire,c'est etre mis en présence du réel dans son état le plus concentré-ce qui,bizarrement,est moins effrayant que d'avoir affaire à ses perpétuelles dilutions"

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